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Le Cannabis (zamal) à la Réunion:
"Histoire du zamal"
A la Réunion le cannabis (zamal) pousse à l'état sauvage; la culture en est interdite, certains estiment qu'il a pu se trouvé transporté et développé par les excréments d'oiseaux), mais une chose est sûre, des plants de cannabis ont bien été importés au fil des siècles.
A la Réunion, un plant de zamal dans le jardin attire les voleurs , car la nuit; les feuilles sont phosphorescentes et se voient de loin.
Dans le « Mémorial de la Réunion », une légende assure que « parmi les nombreuses plantes importées aux Mascareignes, il y eut des espèces médicinales, décoratives... ou des espèces enivrantes comme le chanvre indien ».
Au XIXème siècle, par exemple, les engagés hindous ont amené avec eux la plante qu'ils appelaient « bakka » ou « bongua ». Les esclaves également l'utilisaient comme réconfort et au cours de cérémonie spirituelles.
Par la suite, les hommes qui travaillaient aux champs, en ont fait un usage à la fois récréatif et thérapeutique. A la fin d'une récolte, occasionnellement, le zamal était fumé lors des festivités. On le donnait également aux coqs bataille et aux poules, et parfois aux chiens. Il était censé rendre les uns plus agressifs et les autres meilleures pondeuses.
Vint ensuite l'usage festif, importé dans les années 70 par la contre-culture hippie. La notion de toxicomanie a alors fait son apparition dans l'île, en même temps que la loi sur les produits stupéfiants
"L'appellation du Zamal."
L'appellation locale « zamal » dérive du malgache « zamala » (aujourd'hui « rangoni »), mais on retrouve le cannabis, dans le monde, sous plus de 350 vocables. Bref, la "beuh" des banlieues et le chanvre indien des hippies, c'est kif-kif.
L'espagnol marijuana a donné marie-jeanne, on dit gandia à Maurice, dagga en Afrique du Sud, anasha en Russie, taïma au Japon, kif au Maroc, haschisch dans le reste du Marghreb. En Polynésie, c'est le pakalolo, à la Jamaïque la ganja.
On achète « un bon train », on peut, si l'on ajoute du tabac, préparer un « mix » et quand on roule, on « trousse un nafair».
"L'Affaire t-shirt Pardon."
On y expliquait quelques semaines encore avant « l'affaire Pardon », que l'on fait bien la différence à la Réunion entre celui qui fume un joint et celui qui porte un t-shirt orné d'une feuille de cannabis. Or le patron de la boîte de t-shirts'"PARDON" a écopé de 10.000 F d'amende pour avoir fait imprimer une feuille de zamal sur des t-shirts, et on lui a confisqué toute sa cargaison d'habits.
Le trafic de zamal touche parfois les cours de récréation de nos établissements scolaires, sans que des mesures véritables soient prises pour limiter en la culture qui est interdite, pourtant sa consommation reste fréquente (interdite aussi).
Dossier de M'BOTIFENO ET EUDORE.
